Le XVIIe siècle est souvent vu comme l'apogée de la culture littéraire en France. En fait, les grands écrivains de l'époque sont considérés encore aujourd'hui comme les grands « classiques », et c'est ainsi que la langue cultivée du XVIIe siècle est souvent définie comme le « français classique ». Ce que l'on peut constater c'est qu'à cette époque a eu lieu la formation du français standardisé. Jusqu'à maintenant ce français classique exerce une grande influence sur les conceptions normatives, notamment des cercles puristes. Avec la fondation de l'Académie française chargée à donner des « règles certaines », donc à normaliser la langue française et avec une ferveur métalinguistique jusqu'ici inconnue qui se traduit par une vague de publications sur le bon usage, la langue acquiert une importance qu'elle n'a jamais eu avant.

Dans notre cours on parlera bien sûr des différentes tentatives de normalisation. Cependant, nous nous intéresserons également au diasystème de la langue française. Comment étudier la langue parlée de l'époque ? Que savons-nous sur le langage des gens moins privilégiés que cette fameuse « partie la plus saine de la cour » ? Y a-t-il des conflits sur la norme linguistique ? Quelles sont les conceptions normatives des grammaires ou des dictionnaires de l'époque. Dans les exposés oraux on se penchera sur les documents métalinguistiques (dictionnaires, grammaires, glossaires, remarques) comme sur les corpus historiques.